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Souvenirs d'un autre temps... 

 

Souvenirs de Nathalie Nicolaïdes Danis                     

Vous pourrez aussi écouter et voir  

sa longue interview sur l'histoire de sa famille

faite à Paris par Pierre-Alain,

(diaporama)

Voir aussi 

son départ 

en Bretagne

 Vidéos sur Nana au Rafflay 

Nana au Rafflay  

Avril 2008  

Septembre 2008

 

Départ pour l’école, et autres souvenirs d’un autre temps....

Ma mère à trois ans...

Récitation apprise par ma mère à sept ans…  

A 93 ans, elle s’en souvient toujours.

 C’est l’heure de la classe, a dit la mère, en route ! 

Les yeux pleins de sommeil, les petits écoliers 

S’habillent à tâtons,* mettent leurs gros souliers, 

et les voilà partis, grignotant   une croûte… 

* prononcer 'tataton'                                 Texte complet de cette poésie 

Compliment pour une réception officielle à l’école :

 Si j’étais l’ange du bonheur,

Pour tous nos chers bienfaiteurs,

Je fleurirais la vie entière,

En ôtant les épines aux fleurs.

 

 « Je n’allais pas encore à l’école, mais Lola faisait ses exercices devant moi, et je n’en perdais pas une miette. C’était la bonne vielle méthode du ‘B-A-BA’, et j’essayais en vain, lorsque j’étais seule, de lire un petit livre… Un beau jour j’ai réussi à déchiffrer : 'I’-‘si’-‘do’-‘re’… Isidore ! J’avais trouvé… A partir de là tout a été plus facile… » 

« A l’école, je savais, me raconte ma mère, qu’il fallait prononcer les ‘è’ largement ouverts, mais je trouvais cela bête, et je m’obstinais à les prononcer fermé ‘é’… La maîtresse punissait les fautifs à coup de règle sur les doigts. Ma sœur Lola savait que j’allais être punie, elle en était triste et essayait de me souffler la bonne réponse. Mais toujours têtue, je continuais à répéter ‘é’ quand la maîtresse me demandait de prononcer ‘è’ et je recevais plein de coups de règle, mais je tenais bon. La maîtresse a fini par renoncer à m’interroger sur ce point… »

La bonne du curé avait un parler cru. Le bon curé la reprenait sans cesse : « On ne dit pas ’fesses’, mais ‘derrière’… » Une autre fois : « J’m’en vas récurer le cul de la casserole ! – Voyons Léonie ! On ne doit pas dire ‘cul’, mais ‘fond’ de la casserole ! – Ah, bon ! Alors j’vas lui réFONré le fond !… » Désespoir du pauvre curé !

Quelques minutes plus tard : « La FON-lotte de monsieur le FON-ré, elle est éFON-lée, j’m’en vas la rafistoler ! Et puis j’m’en vas vous préparer un DERIERE-tin pour c’midi, pour régaler tous vos BÊTE-vives ! »

Ici il faudrait un dessin de la bonne et du curé.

Si vous en trouvez une, envoyez la moi... 

 Merci

 

Pendant la deuxième Guerre Mondiale, elle travaillait dans une entreprise d'exportation de vin, située sur le port d'Alger, les Établissements Vicidomini. Il n'y avait pas trop de travail,  et comme dans la grande pièce qui servait de bureau commun aux employés, il y avait une table immense, ceux-ci, dès que le patron s'absentait, sortaient un jeu de ping-pong pour des tournois acharnés ! 

Les employés avaient, en prime, droit à un litre de vin par jour. Ma mère était toujours en retard, notamment pour arriver au travail car il y avait un long trajet à pied... Quelquefois, elle arrivait vers onze heures, avec sa bouteille vide, demandait au patron s'il y avait du travail à faire, une ou deux lettres à écrire, et repartait avec sa bouteille pleine... 

 

Ma mère a été ensuite secrétaire au Laboratoires Roussel, à Alger. De temps en temps, il n’y avait rien à faire, et alors, elle tirait doucement son tiroir et continuait discrètement à lire le roman qui y restait dissimulé. Un jour, la chef du personnel, Mademoiselle Changenet, une bourguignonne un peu pète-sec, s’est approchée doucement par derrière : « Alors, DANISSETTE !  Et le courrier ? Il avance ? »… La même demoiselle éternuait souvent : « Voilà qu’je m’enrrrhume, comme une grosse bourrrique!»                        Voir la galerie de photos "au travail"...

 

C’était au mariage de Marie-Rose. Le personnel du Laboratoire était, naturellement invité, mais la direction était à une table spécialement bien servie, alors que le menu fretin des secrétaires et magasiniers était un peu moins bien pourvus… Le lendemain, échange d’impressions : « Il était bien, le mariage de Marie-Rose ! – Ah, oui ! Qu’est-ce qu’on a mangé comme olives !!! »

 

Après plusieurs séjour dans le couvent des Petites Servantes de Saint Jean-Baptiste, au Rafflay (près de Chateau-Thébaud), elle y prendra une pieuse et paisible retraite...

Vidéos : 

Nana au Rafflay  

Avril 2008  

Septembre 2008

A suivre... 

 

 

 Dernière modification : 12/02/2009 17:11